Pour résumer vous venez d’acquérir un vieux cadre ou un fixie d’occasion, et vous voulez tenter de lui redonner une seconde jeunesse. Fixie love a testé pour vous plusieurs techniques pour décaper votre vieille peinture.

Les techniques de décapage se segmentent en trois familles

1- les décapages chimiques (la techniques de décapage les plus couramment utilisées)

2- les méthodes thermiques

3- les techniques abrasives… Aucune science n’est exacte, tout va dépendre du type de peinture présent sur votre cadre, de son mode d’application, de sa qualité et de son ancienneté. Si vous avez de la chance, tout partira au premier passage sinon force et persévérance seront vos alliés. Sachez que parmi les techniques citées ci-dessous au moins l’une d’elles va vous permettre de réaliser le décapage parfait.

Citons quelques cas particuliers : les peintures sur des vieux cadres, les peintures cuites au four (plus résistantes) et les peintures sur aluminium (très fragiles).

1 – Décapage chimique de votre cadre de fixie :

Les décapants chimiques sont généralement à base de solvant. Ils créent une réaction chimique avec la peinture présente sur votre cadre de pignon fixe et la désagrège ou la ramollit. Dans un premier temps vous verrez apparaitre des cloques et ensuite la peinture se détachera en se ramollissant comme du chewing-gum. Vous pourrez ensuite enlever à la brosse métallique ou au karcher, les résidus de peinture.

Listing des solutions chimiques :

– Restom®DVA 4030 le plus efficace 24€ attention fin de commercialisation décembre 2011
– Decapex universel 1L 15€ environ il faut souvent deux trois couches mais ça fonctionne très bien et ce n’est pas très cher
– Décapeur chimique V33 souvent cité pour les techniques de décapage car il est indiqué qu’il décape également les métaux sur ses emballages et cela sans les altérer.
– La recette maison : soude caustique 2/3 + eau 1/3 + colle à papier peint, la moins chère des solutions présentées ci-dessus.

Les décapants sont très irritant, donc portez des gants, des lunettes de protection et un masque pour les solvants. Pour l’application utilisez un pinceau large, étalez le décapant sur le cadre en couches épaisses sans oublier les coins de votre cadre de vélo. En général, 1 à 3h de pose sont nécessaires, mais vous verrez l’action du décapant car la peinture se boursoufle et se ramollit. Ensuite on enlève les résidus de peinture à la paille de fer, avec une spatule ou un karcher. Plusieurs applications peuvent être nécessaires.

2 – Décapage de votre cadre de fixie au Chalumeau :

Le principe est simple, il faut bruler la peinture présente sur le cadre, pour qu’elle se décompose. Effectivement, passée une certaine température la peinture brule en émettant une flamme jaune en général et se transforme en cendre. Elle peut également fondre et goutter. Utilisez un chalumeau, un pistolet décapeur (une sorte de sèche cheveux puissance 10) ou encore mieux une torche propane, que vous allez maintenir à une dizaine de centimètres du fixie. Dès que la peinture se boursouffle vous pouvez la gratter. Attention à ne pas laisser trop longtemps la chaleur au même endroit car si la température est trop élevée le métal peut se déformer et vous pourrez racheter un cadre de vélo.

Côté sécurité protégez-vous les mains à l’aide de gants en cuir. Portez de préférence des vêtements en toile de type jeans et prévoyez une bonne ventilation ou un masque, car les émanations de peinture ne sont pas forcément bonnes.

3 – Décapage de votre cadre de vélo au sablage :

Notre approche consistant à vous permettre de faire des économies, nous allons donc vous permettre de créer votre propre cabine de sablage pour 50 à 70€.

Rien ne vaut le sablage (projection de sable à grande vitesse). Il décape en enlevant la couche superficielle fragile de peinture ou de rouille. Il crée des micros impacts qui facilitent l’accroche de peinture. C’est une solution très rapide, écologique et recyclable.

a – Pistolet de sablage :

Disponible dans les magasins de bricolage entre 15 et 50 euros. Le premier prix suffira amplement, la gâchette permet de doser le flux d’air.

b – Le caisson

Choisir un caisson bien hermétique (ou le créer avec un caisson de bois), assez grand pour accueillir votre cadre de vélo ou tout autre pièce de vélo. La cabine doit être de préférence de couleur claire pour bien visualiser sa pièce et contenir un couvercle pour rentrer les pièces. Créer une ouverture sur le dessus avec une fenêtre transparente en plexy ou en verre. Vous créerez ensuite deux ouvertures dans lesquelles vous glisserez des manchons pour passer les mains, un trou pour passer le tuyau du compresseur et 5 à 10 petits orifices pour laisser sortir l’air que l’on colmatera ensuite à l’aide de mousse pour ne pas laisser sortir le sable.

Pour le sable vous trouverez plusieurs qualités, le gros pour le décapage et le fin pour la finition. A la place du sable vous pouvez aussi utiliser les microbilles de verre, plus chères, mais le résultat est bien meilleur, plus satiné !

Et un bon compresseur bien entendu.

Vous avez maintenant toutes les cartes pour avoir un cadre de fixie décapé et pret à peindre… la peinture sur cadre sera notre prochain sujet en attendant bon décapage.

Fixie Love vous présente la collaboration entre Pinarello et Diesel.  Les deux marques italiennes se sont réunies pour créer un jolie pignon fixe.

Le vélo en cadre alu hydroformé se caractérise grâce à des décrochés subtilement travaillés et des lignes graphiques sur la version grise qui reprend de jolies touches de vert anis propre à Diesel. La créativité italienne est encore une fois bien au rendez-vous, même si j’ai tendance à trouver à ce fixie un petit look de VTT qui me dérange un peu !

Déjà disponible dans les magasins de Diesel et de Pinarello, en version gris vert Diesel ou noir mat au prix de 850 €.

Le collectif de Death Spray Custom qui nous avait déjà gratifié du superbe guidon nitto cintre love hate, nous livre une version très sucrée d’un autre guidon… Je ne sais pas pour vous mais moi ça me donne envie de sucre d’orge.

Donc vous l’avez compris le pignon fixe ou fixie a le pignon rivé à la roue et ne possède pas de roue libre (cassette). Vous me direz quel intérêt de ne pas avoir de vitesses, de roue libre et encore pire de freins… C’est là que la magie du fixie opère… dès les premiers tours de roues vous vous trouvez littéralement entrainé par le vélo, les jambes une fois lancées se laissent entrainer par le pédalage. Ainsi initiée, la sensation de vitesse se fait très rapidement ressentir et l’adrénaline monte graduellement lors des phases de ralentissement pas forcément maitrisées au début. Vous pédalez vite et fort et pouvez également rouler en arrière.

Pour le freinage n’importe quel utilisateur soucieux de votre santé vous conseillera de garder vos deux freins pour les freinages d’urgence, au début du moins… Par la suite vous pourrez enlever le frein arrière et lors d’une maîtrise totale de l’engin et dans le cadre d’une utilisation raisonnée, vous pourrez supprimer tout type de freinage. Il existe une seule façon de ralentir le vélo une fois les freins supprimés, en bloquant la rotation des pédales. Soit en créant une résistance sur celle-ci, soit en bloquant énergiquement la rotation de la roue en créant une opposition et cela se termine par un dérapage appelé SKID un effet de style qui fait la différence en fixie.

Les autres aspects importants du fixie sont le style et l’esthétique. Ces lignes doivent être pures et son cadre allégé. Il est débarrassé de tout accessoire superflu dans un soucis de légèreté bien sûr… mais surtout pour mettre en avant la simplicité et la beauté d’une mécanique simple mais efficace.

Personnalisable à souhait, les fixies ressemblent à leurs propriétaires les vélos sont achetés complets ou montés sur des cadres vintages ou retapés. Les selles sont colorées ou rétro, les guidons peuvent être droits (type vtt), courbés (type route) ou BMX…

Le style du pignon fixe diffère également selon l’utilisation que l’on en fait. Les vélos de coursiers sont souvent des conversions de cadre de course très compacts pour faciliter le slalom dans la circulation des grandes villes.

Les fixies typés piste reprennent les codes des vélos des pistards (cyclistes de piste). Ces vélos recherchent la légèreté, les cadres sont souvent inclinés vers l’avant pour la vitesse, la pénétration dans l’air. Les roues sont souvent pleines (lenticulaire) ou à bâtons et équipées de BOYAU. Au final ces vélos sont tout de même tout particulièrement destinés à la piste et aux courses de Keirin au Japon.

Le fixie est également utilisé pour réaliser des figures tout comme un BMX car le pignon permet de rouler en arrière et donc de réaliser certaines figures de flat (freestyle en milieu urbain). Ces vélos sont plus robustes et souvent modernes.

Une autre discipline fixie, le bike polo, une version urbaine du vélo-polo. Le bike-polo lui s’exerce sur un terrain dur, c’est une pratique courante aux États-Unis depuis les années 2000. Le fixie est le vélo idéal, c’est un vélo compact donc très maniable et son pignon fixe lui permet de rouler en arrière et de tenir en équilibre car dans la pratique du bike polo, il est interdit de poser le pied à terre pour jouer la balle. Les roues peuvent elles aussi être misent à contribution pour jouer la balle.

Certains préféreront récupérer un vieux cadre chiné dans une brocante ou qui dormait dans une vieille cave, pour une conversion rétro en gardant l’esprit d’origine du vélo.

Pour reconnaitre un fixie concentrez vous sur la chaîne du vélo, si vous ne voyez pas de dérailleur mais uniquement une ligne de chaîne pure du pignon à la roue, il s’agit certainement d’un pignon fixe. Une précision tout de même un autre type de vélo le single speed peut prêter à confusion, c’est en fait le même type de vélo avec un pignon unique qui a conservé sa roue libre, il conserve donc ses freins.